J’ai imaginé Anke lors d'un un week-end chez mes parents, en feuilletant les albums photos de ma famille.
Ce jour-là, une évidence m’a sauté aux yeux : sur les photos, tout le monde est d’une élégance incroyable.
Mon grand-père, mineur, portait toujours une veste de costume le dimanche.
Ma grand-mère, mère de neuf enfants, posait en jupe et chemisier impeccables.
Ces gens n’étaient pas riches, mais leur allure était une manière d’affronter le monde avec dignité.

Au fil des pages, je revoyais mon enfance dans les années 80, dans le Nord de la France. Les briques rouges, les repas de famille, la chaleur populaire.
Les looks extravagants de ma marraine Agnès (une femme de caractère !) : ses vestes à épaulettes, ses robes en maille, ses trenchs oversize.

Les gilets sans manches en laine de mon papa, qu'il aimait porter sur une belle chemise.

Et puis cette photo de moi, petite fille des années 80, piquant les bijoux dorés à clips de ma mère, attirée par leur éclat et leur puissance.
Je n’avais jamais réalisé que j’en portais depuis toujours.

Plus tard, vinrent les années 90 et mon adolescence : ma chambre tapissée de posters Calvin Klein et de Supermodels découpées dans les magazines.
Linda Evangelista, Kate Moss, Christy Turlington…
Ce n’était pas leur beauté irréelle qui me fascinait, mais leurs regards, leurs attitudes, et cette liberté absolue qui semblait émaner d’elles.

Les femmes pouvaient prendre leur place, sans jamais s’excuser.

C’est avec cet héritage que j’ai imaginé Anke, pour les femmes d’aujourd’hui.
Un vestiaire sculpté entre opulence et minimalisme, conçu avec exigence pour durer.
Des pièces qui redonnent ce frisson devant le miroir : celui de se sentir belles, fortes, inaltérables.

Anke, c’est l’allure en héritage.

Anne Montecer, fondatrice